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Le soutien à la croissance en RDC va bénéficier d’un nouvel apport, celui de l’éclosion d’une bourse des valeurs. La mise en place d’une bourse de valeurs permettrait de canaliser les ressources nécessaires susceptibles de valoriser l’important potentiel économique du pays, soutient la Banque centrale du Congo (BCC). Avec un taux de croissance robuste (8,5% en 2013), les opportunités de débouchés sont à même de mobiliser suffisamment des capitaux pour le pays. Désormais, la RDC s’engage à rattraper les pays par rapport à ses riverains comme le Kenya, le Cameroun, l’Ouganda… Point focal de ce projet, la BCC est déterminée à appuyer sur l’accélérateur pour la concrétisation de ce projet.

Circuler dans le paysage financier africain en plein processus de floraison place la RDC dans une position de quasi-désert financier en dépit de l’énorme potentiel économique qu’elle regorge et de ses avancées économiques notables enregistrées au cours de douze dernières années.
Pour rattraper ce retard, la Banque centrale du Congo (BCC) avait lancé au cours du deuxième semestre 2013 une initiative, avec une série de réunions visant la sensibilisation de différents acteurs tant du secteur public que privé, sur l’importance et l’urgence de mettre en place un marché financier structuré en RDC. Cela, à l’instar des expériences faites par de nombreux pays africains dont les structures économiques, politiques et sociales ne représentaient pas de différences majeures avec celles de la RDC et dont certains sont caractérisés par des épisodes récurrents d’instabilité politique, institutionnelle ou économique.
Ce travail de sensibilisation a permis de réunir notamment des représentants de la Présidence de la République, du gouvernement, des banques, des universités et diverses agences publiques et privées, dans le cadre d’une réflexion d’ensemble sur la pertinence de créer une bourse des valeurs ainsi que les autres compartiments du marché financier.  Cette réflexion, réalisée séquentiellement avec l’appui technique du cabinet Wordson Consulting, a eu le mérite non seulement d’accorder les violons de l’ensemble sur l’importance d’un tel projet, mais aussi de contribuer à faire émerger des lignes directrices générales sous forme d’un projet de plan indicatif sur le processus de mise en place d’un marché financier dans le pays.
Dans cette même optique, la BCC vient de franchir une nouvelle étape dans ce processus laborieux, avec l’organisation cette fois-ci, d’un séminaire-atelier plus technique sur le cheminement pratique de mise en œuvre du marché financier local. Ce séminaire a été réalisé avec l’assistance technique du cabinet – conseil Alindaou Consulting International (ACI), basé à Cotonou (Bénin).
Conduite par Abdoulaye Bio Chane, ancien ministre des finances de Mathieu Kerekou, ancien directeur-Afrique du Fonds monétaire international (FMI) et ancien patron de la Banque Ouest-africaine de développement, la délégation des experts de l’ACI a échangé avec leurs homologues de la RDC sur les questions jugés importantes. Notamment les contours opérationnels d’un marché financier, la nature des réformes nécessaires à mener, les problèmes qui jalonnent le chemin de réalisation de ce projet. Les échanges ont aussi porté sur quelques expériences des bourses des valeurs, en particulier la Bourse régionale des valeurs mobilières de l’Union monétaire de l’Afrique de l’Ouest qui rassemble huit pays ouest-africains.
Plusieurs aspects spécifiques à l’environnement économique, politique et institutionnel congolais ont fait également fait l’objet d’échanges. Entre autres la création d’une bourse dans un contexte de dédollarisation, de marché bancaire faiblement développé et dans une perspective de décentralisation territoriale. Les atouts et opportunités que présente la RDC à l’heure actuelle ont aussi été examinés, en vue de trouver à priori des points forts au moment du lancement effectif d’une bourse, les intervenants, le système informatique ainsi que la stratégie de cotation. Une esquisse de stratégies de création de la bourse en RDC – avec les étapes coulées dans un horizon temporel indicatif – a été présentée aux participants.

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Selon les spécialistes de la BCC, « la création d’un marché financier organisé revêt une importance cruciale pour l’accélération du processus de développement de la RDC ».
La révolution de la modernité prônée par le chef de l’Etat, laquelle doit déboucher sur l’émergence  économique nationale, requiert le financement d’une masse de projets. La mobilisation de ces financements appelle d’urgence à mettre en œuvre des mécanismes vers le financement des projets publics et privés. Et le marché financier, dont la bourse des valeurs est un des principaux piliers, offre cette opportunité. C’est dans ce contexte que les efforts de tous les acteurs publics et privés devraient être mis à contribution pour matérialiser ce grand projet.
Signalons que partout en Afrique se sont essaimées successivement des places financières à la mesure du niveau de développement des pays concernés. En Afrique de l’Ouest, la bourse régionale de la zone UEMOA, la bourse du Ghana et la bourse nigériane ont permis aux Etats de la région d’accroitre significativement le financement des entreprises et des Etats de la région.
Il en est de même en Afrique australe avec la bourse sud-africaine, la plus importante du continent, la bourse du Botswana et celle de la Zambie. En Afrique du Nord, la plupart des pays ont acquis une expérience reconnue dans le domaine des marchés financiers. Plus près de la RDC se sont développées des places financières qui contribuent, à des degrés divers, à l’émergence financière de l’Afrique, avec principalement, en Afrique de l’Est, les bourses kenyane et ougandaise et en Afrique centrale, les bourses camerounaise et gabonaise qui projettent de fusionner à terme.

Sourcehttp://www.lepotentielonline.com/index.php?option=com_content&view=article&id=9269:creation-d-un-marche-financier-la-bcc-donne-le-ton&catid=85:a-la-une&Itemid=472

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