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La transformation depuis 2010 d’une vingtaine des entreprises de l’Etat aux sociétés commerciales, continue de susciter le débat, quant à leur participation aux efforts du développement de la République démocratique du Congo. Hier jeudi à l’Université de Kinshasa, cette question a été au centre d’une conférence-débat organisée par la maison de presse Geopolis, dont le thème était « Quid du plan de relance de la Gécamines : véritable poumon économique pour le développement de la RDC ».

Devant, les professeurs, chercheurs, experts et étudiants, l’Administrateur directeur général de la Gécamines, Ahmed Kalej Nkand, orateur de la conférence, a planché sur la problématique de la relance de la Gécamines, société qui, petit à petit, commence à renaître de ses cendres au regard du bilan à mi-parcours « satisfaisant ».

Autrefois fleuron de l’économie congolaise avec une production annuelle avoisinant 500 000 tonnes de cuivre, les causes de la chute libre de la Gécamines, valaient bien la peine, selon Kalej Nkand, d’être examinées, afin, a-t-il dit, de trouver une thérapie capable de sortir du bourbier.

C’est ce qui explique le diagnostic qui a été fait en 2010, à la Gécamines, lequel a conduit à l’élaboration du plan stratégique (2012-2016) pour la relance de la Gécamines. Ce plan, a expliqué Kalej Nkand, comporte six axes stratégiques. Il s’agit notamment de la reprise du programme de recherche et de prospection géologiques. A ce sujet, il a révélé que des recherches et prospections du groupe centre (Likasi) et groupe Ouest (Kolwezi), ont permis à la Gécamines de confirmer d’importantes et riches ressources géologiques évaluées à plus de 800 000 tonnes cuivre.

Autre axe du plan stratégique consiste à l’amélioration de gestion de partenariats. Dans ce registre, la Gécamines a pu récupérer, selon son Administrateur directeur général, 60% de participation à Malta Forrest. Sur le plan international, l’on a noté des améliorations. Autant de perspectives qui rassurent le retour de la Gécamines sur l’échiquier de l’économie mondiale.

    Déjà, le bilan à mi-parcours de ce plan de relance est, à en croire Kalej Nkand, satisfaisant, bien qu’a-t-il également ajouté, beaucoup de choses restent encore à faire.

Toujours dans le cadre du bilan, de nouveaux équipements de production ont été achetés et d’autres réhabilités. La faible production de cuivre 20 000 tonnes en 2010, a été ramenée à 36 000 tonnes en 2012, et ce, dans les perspectives d’atteindre 100 000 tonnes d’ici à 2015, comme prévoit le plan de relance.

Sur le plan judiciaire, confirme Ahmed Kalej « la Gécamines a remporté une victoire historique devant le comité judiciaire du Privy Council britannique contre un fond vautour ». Plusieurs litiges commerciaux ont été au cours des procès remportés par la Gécamines, a-t-il aussi fait savoir, devant les étudiants de l’Unikin, là où la dynamique Ahmed Kalej, a parfait son cycle universitaire. Cela pourrait s’appeler «retour à la maison».

Cette conférence, selon le représentant du recteur de l’Unikin, aura été d’une importance capitale, celle de rapprocher le milieu université au milieu professionnel, cela cerner les qualités et les exigences du monde du travail.

A noter que la Gécamines a été créée en 1906, sous le nom de l’Union minière du Haut-Katanga par la fusion entre une compagnie créée par Léopold II et Tanganyika Concessions LTD.

Actuellement transformée en société commerciale, la Gécamines située au Sud-est de la RDC possède une concession cuivre et métaux de 7109 km2. Son potentiel est 86 permis dont 75 d’exploitation et 11 de recherches. La Générale des carrières et des mines a des participations de 20 à 40% dans 25 sociétés minières, 4 non minières et 2 en amodiation.

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