La signature des statuts du nouvel opérateur public congolais en matière de transport aérien dénommé «Congo Airways», intervenue le 15 août dernier, par ses différents actionnaires, vient de sceller le difficile sort de nombreux salariés des Lignes aériennes congolaises (LAC) déjà dissoutes.

Avec plus de 200 mois d’impaiement des salaires, les cadres et agents de l’ex Air Zaïre, cette compagnie devenue LAC à l’arrivée de l’Alliance des forces démocratiques pour la libération du Congo (AFDL), demeurent dans un flou artistique qui surement ne vont pas être payés par le patron- propriétaire de la compagnie, l’Etat congolais.

A cause de ce gros passif,  qui d’ailleurs avait poussé le gouvernement congolais à décider, au mois d’avril dernier, la création de Congo Airways et procéder à la dissolution des Lac. Le sort des travailleurs de la nouvelle défunte Lac ainsi scellé, ils rejoignent de nombreux autres cadres et agents licenciés abusivement d’entreprises publiques, privées et d’économie mixte du pays, ainsi que des régies financières abandonnées à leur triste sort depuis plus de 10 ans pour certains.

Tous les efforts fournis par les travailleurs des LAC, notamment les syndicalistes pour ne pas dissoudre la compagnie, mais de la voir souffler plutôt ses cendres ont été vains.

Les inquiétudes du gouvernement, relevées pas sa ministre du Portefeuille, Louise Munga, étaient de voir de nombreuses personnes, qui avaient prêté à l’ancien compagnie, resurgir pour réclamer le paiement de leurs dettes. Il y avait donc nécessité de mettre à l’abri les investissements de la compagnie aérienne en gestation, face au passif toxique des Lac, en lui évitant le risque d’une saisie de certains de ses aéronefs, une fois opérationnel, avait soutenue aussi cette membre du gouvernement.

Outre les créances qu’il fallait payer, la flotte aérienne de cette ancienne compagnie devait être renouvelée et procéder à la réhabilitation de ses infrastructures, hangars et autres dépôts d’outillages. Surtout qu’en matière d’aéronautique, à l’heure actuelle où la RD Congo doit améliorer son image au niveau international, les choses doivent être minutieusement organisées, afin de quitter la «Liste noire» de l’Union européenne.

Concernant les statuts de Congo Airways, la nouvelle compagnie aérienne créée par le gouvernement congolais,  son capital est de 32 milliards et demi de francs congolais (32 435 763 766 francs congolais), soit plus de 35 millions de dollars américains.  Ainsi, le gouvernement congolais confie l’expertise de Congo Airways à Air France Consulting, à l’instar de celle de Transco, confiée à la Régie Autonome des Transports Parisiens (RATP).

Les actionnaires de Congo Airways sont constitués de,  pour le moment, l’Etat congolais et quelques entreprises publiques. Il s’agit de l’Office de gestion du fret multimodal (Ogefrem), de l’Institut National de Sécurité Sociale (INSS), de la Régie des Voies Aériennes (RVA), de la Générale des carrières et des mines (Gecamines) et de la Société congolaise des transports et des ports (SCTP).

Congo Airways a un caractère purement national, du fait de ses actionnaires, a relevé  le ministre des Transports et Voies de communication, Justin Kalumba.  Bien que l’Etat congolais soit le principal actionnaire, la gestion de cette nouvelle compagnie sera rigoureusement et strictement privée, a aussi précisé le ministre. C’est dans ce cadre que le gouvernement a signé un contrat  avec Air France Consulting, afin de bénéficier de son expertise.

Sourcehttp://latempete.info/la-signature-des-statuts-de-congo-airways-scelle-le-sort-difficile-de-nombreux-salaries-de-lac/

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